QUINN Julia - BEVELSTOKE- Tome 2 : Mademoiselle la curieuse

Mademoiselle la curieuse
Julia Quinn

Sortie le 4 juillet 2012

Ex-soldat, sir Harry Valentine se cantonne désormais à des travaux de traduction pour le ministère de la Défense, jusqu'à ce qu'o lui confie une mission inattendue : le prince Alexei, soupçonné d'être un espion bonapartiste, courtise depuis peu lady Olivia Bevelstoke, la voisine de Harry. Il faut absolument contrecarrer cette idyle. Par pure patriotisme, Harry accepte de jouer les prétendants auprès de cette petite peste qui l'épie derrière les rideaux de sa chambre. Mais lorsqu'il se retrouve dans le rôle du rival face au fringuant Russe, il découvre tout à coup que sa jalousie est bien réelle !

Vous vous demandez sûrement ce qu’il me prend de commencer ainsi ! En fait c’est juste parce que je suis encore dans le bain du roman et que lady Olivia Bevelstoke a la curieuse manie de se faire ce genre de listes mentales à tout bout de champ et à propos de tout et de n’importe quoi. Et oui, vous l’aurez compris, j’ai plus qu’adoré Mademoiselle la curieuse ! Les carnets secrets de Miranda étaient déjà très bons, mais là on passe indiscutablement au niveau supérieur ! C’est un régal de chaque instant et du début à la fin ! Je suis complètement sous le charme de cette romance légère, si bien écrite par Julia Quinn qu’elle parvient à nous faire ressentir parfaitement les émotions de ses personnages. On vit le roman. On rit, on est ému face à la détresse d’Harry, on ressent avec curiosité et avec excitation leurs premiers émois et on est tout chamboulé devant leurs déclarations. C’est sublime !

Deux ans ont passé depuis la mariage de Miranda, mais Olivia n’a toujours pas trouvé de prétendant à son goût. Du coup, elle est décriée par la bonne société qui la considère comme une jeune femme hautaine et capricieuse. Rien de nouveau sous le soleil donc. Ce que j’ai apprécié tout particulièrement c’est que du coup, vu qu’on connaît déjà très bien Olivia, Julia Quinn n’est pas trop revenue sur elle et a choisi, à juste titre, de mettre le projecteur sur Harry dont l’enfance et l’adolescence nous sont décrits dès le début. C’est un garçon sage, responsable, très mâture, curieux et doué pour les études. Doté d’un père alcoolique et d’une mère absente, Harry a cependant vite cherché à s’enfuir de chez lui et s’est de ce fait engagé dans l’armée, suivant du même coup son cousin et meilleur ami, Sebastian Grey. Peu porté sur le métier des armes, il a préféré après les guerres napoléoniennes s’engager auprès du ministère de la Défense à la traduction de textes en russe et français. Et c’est ce qu’il fait, toute la journée assis derrière son bureau, ce qui ne manque pas d’intriguer sa curieuse voisine, Olivia Bevelstoke. Cette dernière passe cinq jours à l’épier à travers ses fenêtres sans s’imaginer qu’Harry a tout de suite remarqué son curieux manège. Il va donc chercher à lui être présenté mais Olivia, sur la défensive et gênée, va se montrer froide et désagréable. Ils ne s’apprécient donc guère mais Harry reçoit l’ordre d’espionner Olivia car elle est courtisée par un prince russe aux activités suspectes. Obligés de se fréquenter, ils apprennent à se connaître et finissent par s’apprécier bien trop pour leur tranquillité d’esprit…

Concrètement, comme d’ailleurs dans les autres romans de Julia Quinn, il ne se passe pas grand-chose et l’intrigue tient dans un mouchoir de poche. Mais on s’en fiche. C’est juste trop bon. Tout est dans la personnalité des personnages, aussi bien principaux que secondaires, et dans le style de l’auteure. Les situations décrites et les dialogues sont complètement délirants et il nous est impossible de ne pas s’esclaffer. Comment ne pas glousser à répétition lors de la scène du thé qui se transforme en lecture publique sur la table devant toute la famille et les serviteurs. C’est complètement surréaliste mais que c’est drôle ! Julia Quinn a incontestablement un don pour le vaudeville.

Et ce n’est pas fini ! Car le roman que Julia Quinn a écrit par la suite est centré sur Sebastian Grey, cousin d’Harry, qui s’avère plus que prometteur ici (Ten things I love about you). Et encore des fous rire en perspective…

Et que dire de la demande en mariage…

Enfin bref, vous l’aurez compris, ce livre est une merveille et vous ne pouvez pas passer à côté !

Et maintenant j’ai juste envie d’une chose : lire Melle Butterworth et le baron fou et découvrir dans les détails comment la mère de l’héroïne s’est faite tuer par des pigeons