ROSSI Veronica - NEVER SKY - Tome 1

Never Sky
Veronica Rossi

Sortie le 13 septembre 2012

Les mondes les ont tenus séparés.
Le destin les a réunis.

Aria a vécu toute sa vie dans le dôme de protection de la Contemplation. Son monde entier a été confiné à ces lieux, elle n'a jamais pensé à rêver de ce qui se trouve au-delà de ces portes. Alors, quand sa mère disparait, Aria sait que ses chances de survivre dans ce désert à l'extérieur assez longtemps pour la retrouver sont minces. Aria rencontre ensuite un étranger nommé Perry qui est aussi à la recherche de qqun.C'est aussi un sauvage mais il pourrait être son meilleur espoir de rester en vie. S'ils peuvent survivre, ils sont le meilleur espoir de l'un l'autre pour trouver des réponses.


Avis d'Angel:

Pour son premier roman, Véronica Rossi a choisi avec Never Sky d'écrire une dystopie, premier tome d'une trilogie, il nous transporte dans un univers sombre aux multiples dangers. Très agréable à lire, il devrait plaire à beaucoup.

Dans le monde de Never Sky il existe deux types de populations. Tout d'abord les Sédentaires qui vivent dans l'enceinte d'une capsule, un univers protégé des maladies, de la souffrance, de l'Ether - des orages électriques qui dévastent tout sur leurs passages - et de tous les dangers du monde extérieur. Grâce à leur SmartEye, une coque transparente qui adhère à leur œil, les habitants peuvent voyager dans les Domaines, des mondes virtuels. Ils peuvent alors se rendre dans le lieu de leur choix et y vivre de multiples expériences aussi proches que possible de la réalité et sans aucun danger. La douleur n'existe plus et l'espérance de vie est très élevée.
Il y a également les Étrangers, considérés comme des Sauvages, qui vivent, ou plutôt essaient de survivre, dans le monde extérieur appelé l'Usine de la Mort par les Sédentaires avec qui ils n'ont aucun contact. Entre la maladie, la faim, les cannibales, l'Ether et autres dangers, la vie y est très dure.

Aria est une jeune fille de 17ans qui vit à Rêverie. Elle n'a plus de nouvelles de sa mère, Lumina, une scientifique partie travailler à Euphorie (une autre capsule), la liaison étant tombée en panne depuis une semaine. Pour en savoir plus, elle décide de séduire Soren, le fils du dirigeant de la sécurité, et le suit ainsi que trois autres Sédentaires de leurs âges dans l'AG6, un dôme de maintenance où l'on cultive de la nourriture.
Après les premières sensations fort agréables de voir et toucher une parcelle de nature pour de vrai, les choses dérapent. L'attitude de certains de ses compagnons va devenir de plus en plus agressive. Et l'arrivée de Perry, un Sauvage, dans l'enceinte du dôme va transformer la suite de son existence...

Peregrine, surnommé Perry, est un jeune homme assez solitaire. C'est le frère de Val qui est le Seigneur de sang des Littorans, le clan dans lequel il vit. Les relations fraternelles sont assez tendues puisqu'ils ont des points de vue complètement différents sur la direction du clan. C'est un Élu comme son frère et sa sœur, autrement dit une personne assez rare, dotée d'un Sens dominant. Mais lui est encore plus rare puisqu'il en possède deux: c'est un Voyant qui a une acuité visuelle très développée même la nuit et un sens olfactif poussé à l'extrême puisqu'il sent les humeurs et les émotions des gens. Il n'est pas très bavard mais c'est quelqu'un de très courageux qui pense au bien être de ses proches surtout celui de Talon son neveu avec qui il a un lien bien particulier. Perry m'a beaucoup touché. Sous ses airs froids et impassibles, il a un côté torturé qui me parle, me frappe. Il se croit maudit. C'est le type de héros à ne pas s'embarrasser de paroles et à préférer les actes qui sont plus parlants et surtout ne mentent pas.

A l'opposé, Aria est une jeune fille pleine de vie. Elle aime parler, s'amuser avec ses amis dans leur monde virtuel où le vrai contact se fait rare. Jusqu'au jour où son monde va basculer. Elle va devoir se battre pour sa survie et endurer des douleurs physiques qui lui étaient jusqu'à présent inconnues. J'ai aimé la voir évoluer au fil du récit, abandonner son côté naïf et fragile. Elle va se révéler très forte, beaucoup plus qu'elle ne le croit elle-même. Et découvrir un monde qu'elle ignorait. D'autres personnages vont apparaitre au fur et à mesure, certains vont être drôles et attachants comme Roar l'ami de Perry, qui va apporter une touche de légèreté et un petit plus à l'histoire.

La relation entre les deux héros qui n'aurait jamais dû se rencontrer et qui sont totalement différents est touchante et bien exploitée. Ils vont devoir se supporter et avancer ensemble pour atteindre chacun leur but. Mais la force du livre ne s'arrête pas là, l'auteur nous fait voyager dans une atmosphère assez sombre avec une lutte étouffée pour le pouvoir et des révélations qui surgissent quand on ne s'y attend pas. L'écriture est fluide et profonde, on plonge très facilement dans cet univers et je me suis très vite attachée aux protagonistes. La mort, la souffrance et le sang, comme dans toutes les dystopies qui se respectent, sont évidemment les autres ingrédients du roman. On retrouve en effet un peu la même recette que dans la plupart de celles ci, mais elle fonctionne toujours très bien. J'ai passé un très bon moment.

Un premier tome à découvrir mais malheureusement il va nous falloir être patient et attendre un an avant de pouvoir lire la suite !

Mon avis :

Encore une dystopie, pourriez-vous dire. Certes. Mais Never Sky est une dystopie complètement originale par rapport à ce qu’on a pu lire par ailleurs et surtout, une dystopie brillante et géniale que j’ai plus qu’adoré de la première à la dernière page ! Une série à commencer absolument !

Dans Never Sky, le monde a été gravement atteint par des tempêtes d’Ether qui ont causé malformations, épidémies et famines. Pour se protéger, des privilégiés ont construit des capsules et s’y sont réfugiés. Nous sommes deux siècles plus tard et le monde est donc désormais partagé entre d’un côté les Sédentaires qui vivent à l’abri dans les capsules, en totale autarcie, et de l’autre les Sauvages ou Etrangers qui vivent, ou plutôt tentent de survivre, dans le monde extérieur, encore parcouru de nuées d’Ether hautement toxiques et mortelles. Pour échapper à leur univers confiné et ne pas sombrer dans la neurasthénie, les Sédentaires ont mis au point les Domaines, des mondes complètement virtuels dans lesquels ils peuvent s’échapper en permanence et vivre mille et une aventures dans d’autres lieux et d’autres époques. Pour ce faire, chaque Sédentaire possède un SmartEye, un appareil greffé à leur œil, qui leur permet de mener leurs tâches quotidiennes tout en évoluant dans les Domaines.
Aria est une Sédentaire. Elle a 17 ans et n’a jamais connu autre chose que la Capsule dans laquelle elle vit, Rêverie. Seulement, depuis une semaine, elle a perdu toute communication avec sa mère, une éminente généticienne partie mener ses recherches dans une autre capsule, Euphorie. Inquiète, elle décide de nouer des contacts avec Soren, le fils d’un des membres du Conseil et découvrir ainsi ce qui se passe en Euphorie. Elle le suit donc avec d’autres amis dans une expédition à la frontière de la capsule qui nécessite qu’ils débranchent pour la première fois de leur vie leur SmartEye. Mais ses camarades perdent étrangement complètement le contrôle d’eux-mêmes et développent des comportements inquiétants et dangereux. Soren la brutalise même et tente de la tuer. Blessée, Aria ne doit alors son salut qu’à un Sauvage qui s’est introduit par effraction dans la capsule.
A son réveil, Aria découvre qu’elle est, avec Soren, la seule survivante de leur petite aventure. Mais Soren est le fils d’un des dirigeants et nul ne la croit quand elle évoque son comportement de dingue. Bien au contraire, Aria est immédiatement conduite à l’extérieur, cet « usine de la mort » qui la condamne à brève échéance. Abandonnée seule dans un monde dont elle ignore tout et qu’elle craint, Aria est persuadée de n’avoir que quelques heures devant elle. C’est alors qu’intervient le même Sauvage que la première fois, Perry.
Débute ici la seconde partie du roman, dans le monde extérieur cette-fois, où Perry et Aria doivent tenter de survivre. Aria se donne aussi pour mission de parvenir à réparer son SmartEye qui lui permettra seul de prouver son innocence, de recontacter sa mère et du même coup quitter ce monde de Sauvages où la mort –violente- fait partie du quotidien. Quant à Perry, il veut absolument pénétrer dans une capsule pour sauver son petit neveu, Talon, enlevé par les Sédentaires. Aria et Perry sont aux antipodes l’un de l’autre, et pourtant, rapidement, un sentiment tendre et profond va se nouer entre eux…

J’ai été complètement emballée par la complexité du monde dépeint par Veronica Rossi. On a d’un côté le monde des Sédentaires, aseptisé et robotisé, et de l’autre celui des Sauvages, complètement différent, ce qui crée un contraste violent, étrange, auquel on adhère pourtant à 100%. A l’extérieur en effet, les hommes sont regroupés en tribus qui se partagent des territoires et qui vivent d’une façon très archaïque. Tout, depuis leur mode de vie jusqu’à leur organisation, suggère un univers préhistorique. Les hommes vivent, s’habillent et s’arment des fruits de leur chasse et de leur cueillette. Ils sont gouvernés par un Seigneur de sang qui a gagné ce pouvoir par la force, et sont en guerre constante avec leurs voisins, dont certains sont des cannibales. Mais les nuées d’Ether ont aussi altérés leurs codes génétiques et ont fait naître aussi chez certains des capacités extraordinaires. Perry est ainsi un Olfile, l’un des meilleurs de sa génération. Il peut capter toutes les odeurs avec intensité et du même coup les humeurs de ses interlocuteurs. Il est aussi doté d’une vue perçante qui lui permet de voir la nuit, ce qui fait de lui un Vigile de premier ordre.

Au fur et à mesure de leurs pérégrinations, va se greffer autour d’eux toute une galerie de personnages secondaires, passionnants, qui vont nous permettre de mieux appréhender encore cet univers original et fascinant. Des personnages qu’on a hâte de découvrir davantage dans les volets suivants : Roar, le meilleur ami de Perry, un Audile capable d’entendre les bruits les plus inaudibles à des lieues à la ronde, et amoureux de la sœur de Perry qui a disparu ; Cinder, un jeune garçon qui possède l’Ether dans son sang et peut envoyer des décharges mortelles ; Marron, le chef excentrique et mystérieux d’une communauté fermée et abritée, dont la splendeur contraste avec le mode de vie primitif des peuples alentours…

Le récit est conté en chapitres alternés vus tour à tour du point de vue de Perry ou d’Aria mais à la troisième personne. Du coup, on ne sent pas vraiment de différences entre les chapitres et la lecture n’en est que plus fluide.

Veronica Rossi ne nous épargne rien. Certains passages sont très violents ou étonnants (par exemple quand Perry trouve, à leur rencontre, qu’Aria pue et qu’il est incommodé par son odeur – il s’agit tout de même d’une odeur de putréfaction causée par le fait qu’Aria a été enfermée toute sa vie). D’autres sont juste sublimes et d’une grande beauté. Lorsque Perry décrit à Aria ce qu’il ressent grâce ses sens hyper-développés, les odeurs et les humeurs qu’il capte à ses côtés, c’est magnifique et bouleversant, très poétique.

Au final, vous l’aurez compris, j’ai tout adoré, et je ne peux que le recommander avec insistance !

Mon avis :

Mon avis est plutôt mitigée concernant ce premier tome. Autant de points positifs que de points négatifs.

Les personnages de ce roman sont assez attachants dans l'ensemble. Pourtant je n'ai pas réussi à m'impliquer plus que cela dans les émotions qu'ils peuvent ressentir durant l'histoire. J'avais plus l'impression de lire l'histoire que de la vivre.
Aria est un fille très simple, confrontée à un nouveau monde qu'elle ne connaît pas et auquel elle n'a entendu que de mauvaises choses. C'est assez agréable de découvrir ce nouveau monde avec elle, ainsi que ses sentiments qui en découlent.
Perry m'a un peu rébuté au début, sans que je m'explique pourquoi. Sans doute, à cause de sa grosse carapace qui le protège de la rude vie qu'il mène dans ce monde et surtout il m'avait donné l'impression d'avoir un ego surdimensionné Ce qui n'est pas le cas finalement, il désire seulement le bien de son peuple et de sa famille. Il m'a fallu du temps pour que je puisse l'apprécier, mais plus j'en apprenais sur lui et plus il me plaisait au final.

J'ai bien aimé aussi le fait que les chapitres alternent les points de vues différents entre Aria et Perry. C'était intéressant de comparer leurs visions des choses, vu qu'ils ont grandis dans deux mondes totalements différents et à l'opposé.


J'ai apprécié la découverte de cet univers de science-fiction, même si au début j'ai eu plutôt du mal à m'intégrer dedans, avec les Smarts eyes, les Domaines, la Capsule, l'Ether ... J'avoue avoir été un peu perdue, mais bon les choses se sont arrangées au fur et à mesure de mon avancée dans l'histoire.

Néanmoins, le gros point négatif de l'histoire et qui a un peu entachée ma lecture, c'est l'intrigue qui est peu présente, vu qu'une grande majeure partie de l'histoire tourne autour de la relation naissante entre les deux personnages principaux. En effet, j'ai trouvé l'intrigue un peu simpliste et sans grande surprise... Certaines avancées et décisions étaient très faciles à deviner, notamment ce que le Consul Hess allait faire d'Aria après son excursions dans AG6, avec son fils Soren. Je n'ai pas non plus était très surprise de la découverte d'Aria concernant le travail de sa mère et ce qui était en train d'advenir de la population des Capsules, c'était assez prévisible. Néanmoins la fin a relevé un peu mon intérêt, je ne m'étais pas imaginer ceci de Vale ( le frère de Perry ) et encore moins la réaction de Perry.


Je n'ai pas été éblouie par cette lecture mais un peu charmée malgré tout par l'univers qui y est décrit. Je pense continuer à lire cette saga malgré tout, car la fin de ce premier tome a réussie à émoustiller mon intérêt.