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 Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger !

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Fariboles
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Fariboles


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MessageSujet: Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger !   Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger ! Icon_minitime1Ven 31 Mai - 13:33

Rencontre magique avec Gail Carriger

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Quand on vous annonce que Gail Carriger, auteur du génial Protectorat de l’Ombrelle, vient en France en 2013 et qu’elle sera aux Imaginales, vous passez par tout un tas d’émotions : joie, surprise, enthousiasme, nervosité, impatience, … mais dans tous les cas, c’est un pur bonheur et un vrai rêve.


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Nous avons eu la grande chance de partager un long déjeuner suivi d’un tea-time et un petit-déjeuner avec cet auteur à l’imaginaire délirant et au talent fou. Nous avons vécu une parenthèse enchantée et des instants tout simplement magiques & inoubliables. Gail s’est révélée adorable, souriante et mutine, nous lui avons posée mille et une questions auxquelles elle a répondu avec humour et sincérité. Nous retiendrons aussi que c’est une épicurienne au joli coup de fourchette qui prend un réel plaisir à manger, à tester tout ce qu’on lui propose et qui a même osé goûter au munster !

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Tout d’abord, en guise de mise en bouche, une réponse à une question indispensable, existentielle même: comment Gail Carriger aime-t-elle son thé ? (c’est vital vous en conviendrez) Un Assam, du lait froid (et que l’on verse dans la tasse avant le thé) et toujours sans sucre (une hérésie !)

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Et en hors d’œuvre (oui, les allusions culino-gastronomiques seront nombreuses, Gail ayant passé son temps à parler nourriture !) Miss Carriger a répondu avec malice au questionnaire de Proust :
Son principal trait de caractère: elle mène tout le monde à la baguette.
Son occupation préférée (en dehors d’écrire): Manger !
Son mot préféré: Pickles / Cornichon.
Son plus grand malheur: perdre le contrôle de son corps alors qu’elle est encore capable de réfléchir.
Ses héros dans la vie réelle: les Reines d’Egypte et d’Angleterre (Victoria, Elizabeth)
Ses destinations préférées: partout où l’on mange bien... Ici, c’est parfait !
Son état d’esprit là maintenant tout de suite: Elle a faim ! Tout va bien, un peu prise par surprise mais tout va bien !

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Depuis toute petite, Gail a une passion pour l’Angleterre Victorienne. Cela vient notamment de sa mère, une anglaise expatriée sous le soleil californien et qui a dû se battre au quotidien pour garder cette identité anglaise. Quand Gail était petite, elle rentrait de l’école et sa mère lui servait un thé, le matin au petit-déjeuner, elle mangeait de la Marmite sur ses tartines (pâte à tartiner à base de levure de bière d'une couleur marron peu ragoutante...). Elle lui faisait aussi regarder les séries historiques de la BBC (les fameux Period Dramas que l’on adore) et leurs beaux costumes, leurs héros romantiques, … A 8 ans, le premier costume d’Halloween qu’elle a créé était d’ailleurs une robe à crinoline à partir d’un Oulla-hop. C’est donc tout naturellement qu’elle a choisi cette période pour y inscrire sa série, Le Protectorat de l’Ombrelle, un mélange réussi de Steampunk, de Surnaturel, d’Urban Fantasy, de Comédie et de Romance.

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Sa principale préoccupation, c’est avant tout d’écrire des choses comiques à la manière de PG Wodehouse ou Jane Austen. Elle a même un Post-it sur son ordinateur avec écrit « Gail, Don’t lose the funny ». Elle n’a qu’une règle « sacrifier tout à l’humour » et du coup des personnages principaux peuvent mourir si c’est drôle, l’histoire peut prendre un tour complètement inattendu si c’est amusant. Elle avait envie de faire des parodies de littérature gothique comme Northanger Abbey de Jane Austen. Mais aussi de se moquer des vampires et loups garous modernes car elle trouve cela bizarre qu’on les rende si sexy alors qu’au départ, ce sont juste des monstres. Déjà la différence d’âge des vampires qui sortent avec des petites jeunes, c’est un peu flippant, idem pour les loups garous. Elle trouve qu’en bit-lit, on a tendance à oublier l’aspect bizarre, monstrueux de ces créatures. Par exemple quand on vient de boire le sang de quelqu’un, il faut penser à bien s’essuyer la bouche sinon on en a partout mais ça, on n’en parle jamais dans les livres ! En fait, elle aime se moquer presqu’autant des aristocrates anglais que des vampires et notamment du fait qu’ils zozotent parfois quand ils ont les crocs sortis. Elles tournent aussi en dérision les loups qui se retrouvent souvent nus. Un écossais nu au milieu de la chaussée, so shocking pour la bonne société victorienne !

Alexia est aussi une parodie d’héroïne de bit-lit qui réagit surtout avec ses émotions alors qu’Alexia est très pragmatique, sans réelles émotions ! Et jamais on ne la verrait sur la couverture de son livre avec le ventre à l’air.

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Mais la difficulté pour Gail, c’est d’écrire sur des personnages qui sont immortels. Il faut rentrer dans leurs têtes mais c’est compliqué. Si on n’a pas peur de mourir, on ne réagit pas face au monde de la même manière que les humains. Pour les vampires, un humain, c’est un peu comme une mouche… ou de la nourriture ! Pour elle, un vampire pour faire face à son immortalité, va devoir étouffer ses émotions et éviter de créer des liens avec ceux qui l’entourent parce qu’il a l’habitude que tout le monde meure autour de lui.

Il y a aussi une chose qu’il faut garder en tête, c’est que quand elle écrivait Le Protectorat de l‘Ombrelle, elle ne pensait pas que quelqu’un veuille un jour lire ses livres. Du coup, elle y a mis tout ce qui lui passait par la tête et qu’elle avait envie de voir dans un livre, histoire de se faire plaisir ! C’est comme faire un ragout, on mélange tout ce que l’on a sous la main et on en fait un plat qui est réussi… ou pas ! D’ailleurs, cela ne marche pas toujours. En effet, parfois, elle reçoit des messages de lecteurs qui sont énervés parce que ce qu’elle écrit n’est pas assez steampunk, assez urban fantasy, assez romance. Comme c’est dur de satisfaire tout le monde du coup, elle a pris le parti de mettre ce qu’elle aime avant tout et advienne que pourra !

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Dans ses livres, elle ne développe pas forcément des sujets polémiques (religion, science, homosexualité) en s’arrêtant longuement dessus mais à travers ses romans, on peut voir ses valeurs, ses convictions. Elle aime l’idée d’acceptation et de tolérance et c’est pourquoi on ne verra jamais un homosexuel décrit de façon négative, ils ont déjà bien assez de combats à mener hors des livres.
La société victorienne qu’elle dépeint est en même temps d’une grande ouverture d’esprit et très corsetée, très codifiée. En fait, la société victorienne acceptait bien l’homosexualité jusqu’à l’arrestation et le procès d’Oscar Wilde. Elle est devenue bien plus hostile après cela. Il y a toujours eu une culture un peu marginale des homosexuels et du coup, elle trouvait que cela s’associait naturellement avec les autres marginaux que sont les vampires et les loups garous, qui eux-aussi luttaient pour être acceptés.

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Elle pense aussi qu’elle a beaucoup de chance d’écrire des comédies. En effet, elle peut aborder plein de sujets délicats sans qu’on vienne l’embêter car on ne la prend pas au sérieux. Mais d’un autre côté cela lui permet aussi de « manipuler » les gens, de les faire réfléchir sous couvert de comédie. Ses livres sont notamment très populaires dans le très conservateur Texas et elle se demande si les gens ont vraiment conscience de ce qu’ils lisent.

Pour ne pas être influencée par d’autres auteurs, d’autres écrits et garder sa propre « voix » d’écrivain, elle évite de lire des ouvrages trop semblables à son univers sauf si elle veut que l’influence se voit vraiment dans son roman (c’est le cas avec PG Wodehouse). Mais ses éditeurs sont de vrais esclavagistes qui la font écrire tout le temps et du coup, elle n’a pas le temps de lire Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger ! 3307848339
Avant tout, elle aime les livres drôles et à l’heure actuelle, les livres de steampunk sont très sombres, pas vraiment amusants, très dystopiques et ce n’est pas du tout ce qu’elle aime, elle préfère les choses plus légères.

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Elle aime beaucoup les films car on peut avoir plus d’humour, de comédie dans un film que dans un livre. Elle aime les films drôles, romantiques et même ceux destinés à un public plus adolescent comme Dix bonnes raisons de te larguer ou Joue-là comme Beckham. Pour les livres, elle aime vraiment Wodehouse, Jasper Fforde, Terry Pratchett ou Douglas Adams. Il n’y avait que des hommes qui écrivaient de la fantasy drôle et elle voulait être la voix féminine amusante au milieu d’eux. Pendant longtemps, Cherie Priest et elle ont d’ailleurs été les deux seuls auteurs féminines en steampunk, les gens les confondaient tout le temps et elles avaient lancé une sorte de compétition pour savoir qui pouvait signer le plus de livres de l’autre et c’était très drôle.

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La mode joue aussi un rôle très important dans la série et Gail est obsédée par la cohérence des tenues de ses personnages avec leur époque. C’est très précis et il faut que cela s’inscrive parfaitement dans la période au mois près ! Ils sont délirants mais ils existent vraiment, y compris les chapeaux d’Ivy, c’était vraiment la mode de l’époque. Elle collectionne aussi les livres sur la mode française et anglaise et cela lui fait une belle base de documentation.
Elle a travaillé pendant 10 ans pour un fabricant de corsets et de robes de mariées donc elle s’y connait vraiment et elle a d’ailleurs beaucoup de corsets, elle adore cela. Elle ne les fait pas (trop complexe), mais pour les conventions Steampunk, c’est elle qui crée ses tenues. Elle trouve ça et là des pièces qu’elle assemble pour se faire des tenues originales, qui lui plaisent et lui ressemblent. Elle adore très bien s’habiller, ce qui n’est pas courant aux États-Unis. Elle aurait aimé être une vraie gothique mais elle n’a pas assez de volonté pour cela et surtout, elle sourit trop. Il y a une blague aux USA : le steampunk, c’est quand les gothiques ont découverts la couleur !

Attention, là, on va faire tomber un mythe : non, tous les jours chez elle, Gail n’est pas habillée aussi bien avec de belles toilettes vintage. Elle travaille en fait en tee-shirt et yoga-pants et donc toutes le excuses et sorties sont un bon prétexte pour s’habiller.

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Ecrire, c’est pour elle un vrai travail, elle va d’ailleurs dans un bureau. Elle travaille le matin et à 14h, elle fait une pause pour prendre un thé. Quand elle a une deadline, elle écrit 2000 mots par jour, tous les jours, y compris le week-end. Parfois, celui lui prend deux heures, parfois elle termine à 22 heures, cela dépend. Si elle ne termine pas son quota de mots, pas de télévision, pas de chocolat (motivation, motivation). Quand elle termine un premier jet, elle s’offre des sushis et quand elle rend un livre, elle s’offre une nouvelle paire de chaussures. Donc en gros, elle s’empoisonne au mercure et elle a beaucoup de paires de chaussures ;)

On a voulu savoir comment elle avait réussi à conjuguer archéologie et écriture, deux activités intenses et qui prennent beaucoup de temps.
En fait, elle adore être très occupée. Aux Etats Unis, quand on fait des études, on doit travailler en même temps car les études coûtent très chères du coup, elle a même été serveuse (horrible).
Elle a toujours voulu être archéologue mais elle a toujours écrit de la fiction aussi. Elle a grandi dans une communauté d’artistes et elle savait qu’on ne pouvait pas gagner sa vie en étant artiste donc elle a décidé d’être archéologue parce que là, au moins on peut gagner de l’argent… du moins, c’est ce qu’elle pensait : en réalité, c’est une idée stupide, on ne gagne rien ! Mais au moins, on peut profiter du soleil, voyager et avoir des vacances.

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Mais pour elle, écrire, c’est comme respirer. Elle est hyper productive quand elle a plein plein d’autres choses à faire en même temps. Elle écrivait pendant qu’elle était en train d’étudier, d’enseigner, pendant sa thèse. Deux ans avant de finir sa thèse (7 ans d’études), elle a réalisé plusieurs choses. D’abord, elle déteste enseigner et dans le monde universitaire, c’est difficile de ne pas enseigner. Ensuite dans le département où elle était, elle ne trouvait pas le bon sujet qu’elle aimerait traiter et que le département aimerait la voir traiter. Elle a été recrutée par une archéologue qui était contente qu’elle travaille avec elle même si elle n’avait pas encore terminé sa thèse.
C’est alors qu’on lui a diagnostiqué un syndrome du canal carpien parce qu’elle tapait trop sur l’ordinateur. Le médecin lui a alors demandé de choisir : soit l’archéologie, soit l’écriture. Elle a passé une semaine sur son canapé à pleurer parce qu’on lui demandait de choisir entre sa carrière et sa passion. Et là, elle a reçu un coup de téléphone des éditions Orbit qui voulaient acheter son livre. Du coup, elle s’est dit que le choix s’imposait de lui-même, elle a quitté le département d’archéologie où elle travaillait en très bons termes avec les autres chercheurs. D’ailleurs si jamais elle veut revenir, la porte lui est toujours ouverte. Et c’est plutôt rassurant pour un auteur d‘avoir un tel filet de sécurité !
Ses collègues ont lu ses livres et sont très fiers d’elle … mais elle n’est pas sûre qu’ils aient tout compris. Il y a même une blague dans le milieu universitaire qui dit que les archéologues sont les geeks des historiens qui parlent tout le temps de Battlestar Galactica. Ils sont les plus bizarres des bizarres. Et aux Etats Unis, les archéologues sont toujours à la tête des départements d’histoire. Ils sont super organisés et même s’ils sont les moins nombreux, ce sont eux qui donnent des ordres aux autres (ce qu’elle adore faire).

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La série a été plus difficile à vendre en Angleterre qu’en France. La France a d’ailleurs acheté les droits de la série avant les Anglais. Cela a traumatisé sa maman, elle n’arrivait pas à la croire, c’était une vraie trahison. C’est un peu comme si la France avait gagné une Guerre contre l’Angleterre !
Les anglais ont finalement adopté Gail, ils lui ont pardonné d’être américaine, sa mère étant une expatriée, elle a la double-nationalité, alors cela passe !
Elle a du mal à croire que sa série marche aussi bien à travers le monde. Pour l’Angleterre, elle comprend, ils sont fiers de leur histoire. Les américains, ils adorent l’histoire des aristocrates anglais. En plus les américains aiment beaucoup l’Angleterre, ils se passionnent d’ailleurs pour le futur bébé royal de Kate & William (notamment dans les états centraux des Etats Unis). Les Japonais, ce sont les aspects ridicules, très précieux de l’ère victorienne qui leur plaisent.
Mais les Français ? Pourquoi est-ce qu’ils aiment lire des histoires de l’Angleterre victorienne ? Elle ne sait pas … Franchement, l’attitude des Anglais de l’époque, surtout de l’aristocratie avec leurs stupides chapeaux et cette manie de boire du thé toute la journée, de se prendre pour les rois de monde, c’est ridicule !

Elle avait d’ailleurs un peu peur de venir en France parce qu’on lui a dit que les Français étaient réservés, pas très souriants mais en fait, les gens qui aiment le Protectorat de l’Ombrelle sont les mêmes partout, ils sont géniaux, c’est comme si elle était à la maison. La différence, par exemple, c’est que les Anglais parlent du temps qu’il fait/fera alors que les Français sont obsédés par la nourriture. Ça tombe bien, elle peut en parler tout le temps aussi !

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Nous avons ensuite parlé un peu plus en détails de la série et de ses projets d’écriture.


Quand elle écrit ses histoires, ce sont les personnages qui comptent le plus mais ce qu’il leur arrive compte tout autant. Alexia, par exemple, évolue dans la série par rapport aux personnages qui l’entourent, aux amitiés qu’elle noue. Mais quelque part, elle change aussi le monde à la façon qu’il l’arrange elle et c’est aux autres finalement de s’adapter.
C’est surtout une vraie Lady victorienne. Quand elle survole Paris en ballon par exemple et qu’avec le vent, sa jupe se soulève et que les gens peuvent voir ses chevilles, elle est choquée, cela la traumatise. Mais comme elle est pragmatique avant tout, elle fait avec ! Elle fait toujours ce qui est nécessaire pour arranger la situation, en tout cas comme elle l’entend.
D’un côté, elle aime prendre soin des gens, s’en occuper, mais d’un autre elle est aussi hyper autoritaire, c’est un alpha. Il faudrait plus d’Alexia parmi nous mais si deux Alexia étaient dans une même pièce, cela pourrait très mal finir ! Alexia, c’est une féministe moderne mais qui est coincée à l’époque victorienne. C’est pour cela que quand elle rencontre les suffragettes, cela la choque profondément. Mais si elle existait à notre époque actuelle, elle serait présidente des Etats Unis ou quelque chose comme cela.
Alexia s’inspire de sa mère qui est un peu un homme par certains aspects mais l’amour des vêtements et de la nourriture d’Alexia viennent de Gail (la manière de s’habiller de sa mère est terrible). Alexia, c’est un mélange en fait de sa mère, de ses amies et d’elle. Elle a le nez de sa mère mais la poitrine de Gail Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger ! 1079139332.

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Dans ses romans, tous ses personnages sont des personnages secondaires à la base (Biffy, Ivy), ils n’ont pas forcément une importance majeure mais ce n’est pas pour autant qu’ils ne comptent pas. Elle adore construire des personnages où le lecteur arrive à prédire ce qu’ils vont faire comme c’est le cas dans le premier et le second tome mais tout à coup, il leur arrive quelque chose et ils vont changer. On leur découvre alors une profondeur insoupçonnée et elle adore taquiner ainsi ses lecteurs, toujours les surprendre.
Parfois, on a des personnages dont on sait exactement ce qui va leur arriver (comme Mme Lefoux) et parfois certains sont secondaires au départ mais prennent de l’importance dans la série peu à peu. Biffy est de ceux-là et elle ne s’attendait pas à cela. A un moment le professeur Lyall ne peut plus être le second point de vue de l’histoire et alors c’est Biffy qui le devient.
Elle essaie de le faire revenir dans la série qui se déroulera 20 ans après Le Protectorat mais cela ne marche pas très bien pour le moment. Il reviendra peut-être dans une nouvelle, mais c’est un personnage incontrôlable, il fait ce qu’il veut...

Ce sont d’ailleurs ses personnages qui contrôlent l’histoire. C’est Lord Akeldama par exemple qui écrit ce qu’il lui arrive, il prend possession du cerveau de Gail et sait mieux qu’elle ce qui va arriver par la suite. Pour les petits noms qu’il donne à Alexia, ce sont toujours des surnoms liés aux fleurs ou à la nourriture ! Elle a une liste avec tous ceux déjà utilisés car il ne répète jamais deux fois le même surnom pour Alexia, pour les autres personnages oui mais pas pour elle ( Alexia est unique).

Elle a choisi de faire de Madame Lefoux une française parce qu’elle avait besoin d’un regard extérieur sur la société anglaise victorienne, de quelqu’un qui provoque, titille Alexia et une française, c’est parfait.

Pour les sœurs horribles d’Alexia, elle pensait aux sœurs d’Elizabeth Bennet (Orgueil et Préjugés) et aussi un peu de Cendrillon. Pour le personne de Monique, la méchante dans sa série YA, elle a pensé aussi à toutes les pestes que l‘on rencontre parfois au collège ou au lycée.

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Elle adorerait écrire un préquel sur Alessandro Tarabotti, le père d’Alexia. Elle connait son histoire par cœur puisqu’elle a déjà écrit toutes les grandes lignes de sa vie pour faire avancer la série mais elle a besoin de passer à une autre série, un autre univers avant d’y revenir. Mais c’est loin d’être un gentil et du coup, c’est difficile de rester drôle en écrivant sur lui. L’autre point qui pose problème, c’est qu’il est bisexuel et que les éditeurs new-yorkais sont plutôt frileux avec cela.

Elle réinvente aussi les créatures surnaturelles habituelles, leur donne de nouvelles habitudes sociales, une nouvelle hiérarchie. C’est ce qui lui plait avec le personnage d’Alexia. Elle a une façon de voir le monde qui est très différent des autres et ses réactions ne sont jamais celles auxquelles on s’attend. C’est ce qu’elle aime, créer des personnages surprenants, inattendus.

Elle voulait aussi qu’Alexia ait un gadget à la James Bond. Comme les femmes victoriennes ne sortaient jamais sans une ombrelle et que c’est l’objet le plus grand qu’elles transportaient, elle s’est dit que c’était l’objet idéal à transformer en arme !
Comme elle est archéologue de formation et que cette discipline est née dans l’Angleterre victorienne, elle voit très vite s’il est possible de pousser un peu plus loin ce qui existe déjà dans les archives et d’en faire une arme cohérente et utilisable. Son diplôme fait d’elle un rat de laboratoire puisqu’elle travaille sur l’analyse des matériaux et qu’elle est céramologue (elle passe son temps à regarder le dessous des tasses, théières, …). Elle a une formation en chimie, macro-biologie, elle traine donc avec beaucoup de scientifiques et du coup, elle a créé un univers qui aurait pu exister du point de vue des scientifiques victoriens (aujourd’hui on sait que beaucoup de données scientifiques sont fausses mais à l’époque, ils s’y croyaient)

Sans âge est vraiment le dernier tome du Protectorat de l’Ombrelle. Elle n’aime pas les séries à rallonge (parfois des auteurs meurent même avant d’avoir fini leur série et cela l’énerve). Elle se concentre à présent sur sa série Young Adult, Finishing School, qui se passe avant l’histoire d’Alexia.
Sophronia en est le personnage principal et elle a une quinzaine d’années. Elle est très différente d’Alexia. Elle est observatrice, réservée, très douée et elle manipule à merveille les gens. Elle intègre une école un peu spéciale qui forme des espions. C’est toujours à l’époque victorienne, un peu avant Alexia. Le monde est d’ailleurs un petit peu différent, il y a notamment des animaux steampunk et l’on apprend pourquoi ils ont été bannis.
Elle voulait rester dans le même monde que celui du Protectorat mais en même temps elle avait envie de traiter cela d’une manière plus légère au niveau du style notamment d’où une série Young Adult plus facile à lire. En plus, elle lit énormément de Young Adult, c’est même son genre préféré. Quand elle écrit, elle le fait d’ailleurs dans un format Young Adult et ce n’est qu’après qu’elle reprend son texte pour lui donner une touche plus mature, un vocabulaire plus pointu, plus complexe. Elle sortira en France, toujours chez Orbit en 2014 (le premier tome début 2014 et la suite à l’automne).

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Elle a aussi en projet une série qui se passera 20 ans après celle d’Alexia et si on a lu la série, à la fin du tome 5, on devine qui sera le personnage principal (et cela promet !!!) Cela permettra de connaitre aussi les conséquences des actions d’Alexia sur le monde et comment cela le changera.

Elle adore aussi les mangas de la série. Elle a supervisé elle-même les dessins pour qu’ils collent parfaitement à l’image qu’elle se fait des personnages. Elle aime beaucoup la manière japonaise de traiter l’époque victorienne et lisait beaucoup de mangas avant même l’adaptation des siens. Et bonne nouvelle, ils sortiront aussi bientôt en France.

Les droits de ses livres ont été achetés par une petite compagnie de films basée en Irlande, Parallel films. Elle est ravie d’ailleurs que ce soit une société européenne, cela colle mieux à l’univers du Protectorat. Mais les livres vont être durs à adapter, déjà le coût sera élevé avec les costumes, les décors, les effets spéciaux, … Ce qu’elle aimerait vraiment c’est que ce soit un réalisateur comme Miazaki qui adapte la série, dans un style plus Young Adult et animé.
Dans son casting idéal (tout est possible), elle voit bien Sean Bean en Lord Maccon , Claudia Black (Farscape et Stargate) pour Alexia à la condition qu’elle mange d’avantage mais elle a le parfait accent british. Pour Ivy, elle pense Melanie Lynskey (A tout jamais) qui a la voix haute perchée qui correspond bien au rôle. Et pour Lord Akeldama, elle rêve de Richard Chamberlain quand il était jeune...

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Et enfin, grande question qui préoccupe tous les lecteurs à travers le monde : pourquoi les Pieuvres ?
Plusieurs raisons ! D’abord, ils sont mignons, intelligents, apprennent vite et … ils ont bon goût (miam) ! Ensuite, c’est aussi un peu le totem de son groupe d’amis, ils sont toujours en train de ramener d’autres personnes dans le groupe, un peu comme s’ils avaient plein de bras et qu’ils prenaient tout le monde dans leurs tentacules. On a appris aussi qu’elle aimait beaucoup le cochon de mer qu’elle trouve trop mignon (euh, comment dire…)

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Un très grand Merci à Orbit pour avoir fait venir jusqu’à nous cet auteur fabuleux et nous offrir de merveilleux moments de lectures, à l’équipe d’Elbakin pour les supers traductions et l’organisation du petit-déjeuner, nous avons passé des instants magiques !

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ellienoa

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MessageSujet: Re: Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger !   Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger ! Icon_minitime1Ven 31 Mai - 18:23

que je vous envie!!! merci beaucoup de nous faire partager tout cela. c'est une auteur que j'aime beaucoup et ça fait plaisir de la connaitre mieux.
encore merci! (chanceuses va.... sourie )
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Karen
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Karen


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MessageSujet: Re: Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger !   Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger ! Icon_minitime1Ven 31 Mai - 18:30

En tout cas c'est vraiment un personnage à elle tout seul. Par contre je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle soit aussi gentille, chaleureuse et disponible ! Une vraie bonne surprise ! biiienn
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noisette2011

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MessageSujet: Re: Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger !   Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger ! Icon_minitime1Ven 31 Mai - 23:20

Je trouve que son style correspond tout à fait aux livres ! ^^
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Fariboles
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Fariboles


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MessageSujet: Re: Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger !   Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger ! Icon_minitime1Sam 1 Juin - 10:38

O oui, elle est en parfaite adéquation avec son univers !
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MessageSujet: Re: Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger !   Thé, Ombrelle et Octopus, une rencontre avec Gail Carriger ! Icon_minitime1

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