ERIN Bow - The Scorpion Rules

The Scorpion Rules
Bow Erin

Sortie le 7 avril 2016

Quatrième de couverture :

La première règle, pour assurer la paix ? Faites-en une affaire personnelle... Très personnelle. Autrefois régnait la guerre, mais une intelligence artificielle nommée Talis a pris le pouvoir. Quatre cent ans plus tard, le monde est en paix. Le prix à payer ? Le sang d'enfants innocents. Si un gouvernement entre en conflit, l héritier du trône, élevé dans l'une des nombreuses prisons-monastères de Talis, est mis à mort. Greta, princesse de la Confédération panpolaire, installée au Nord de ce qui était autrefois les États-Unis, est l'une de ces Enfants de la Paix. Si elle parvient à atteindre son dix-huitième anniversaire, elle est sauvée.

Mais lorsqu'elle rencontre Elián, otage tout juste débarqué de la toute nouvelle Alliance du Cumberland, tout change. Chargé de chaînes, le jeune homme ne cesse de défier l intelligence artificielle qui contrôle leur vie dans ses moindres détails et son audace est sévèrement punie. Son esprit de révolte, son complet mépris des règles contaminent peu à peu la jeune fille, qui découvre que la résistance est possible. Jusqu au jour où le pays natal d'Elián déclare la guerre à celui de Greta et envahit le petit havre de paix où vivaient jusque-là les jeunes otages, qu il fait, à son tour, prisonniers. La réaction de Talis promet d être terrible... à moins que Greta ne trouve un moyen de sauver sa vie et celle d Elian.

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La planète étant en danger et les conflits ne cessant jamais, les autorités ont décidé de faire appel à une intelligence artificielle appelée Talis afin de sauver l'humanité. Quatre cents ans plus tard, l'ordre règne sur Terre, et pour cause, Talis est dorénavant la toute puissance. Aussi, pour mettre fin aux guerres l'I.A. a trouvé un moyen de pression imparable : Les héritiers des dirigeants sont pris en otage et sont envoyés au Protectorat jusqu'à leur dix-huit ans. Mais si par malheur l'un de leur pays déclare la guerre à l'autre, les enfants des deux camps sont exécutés. Greta, princesse de la Confédération panpolaire, est une Enfant de la Paix. Dans seize mois elle sera enfin libre et régnera à son tour mais l'arrivée d’Elián, un nouveau pensionnaire, n'augure rien de bon. Greta a un mauvais pressentiment. Et si la guerre entre leurs deux pays était prête à éclater ? Peut-être que ce garçon a juste été envoyé ici pour le sacrifier ? Cela voudrait dire qu'un destin funeste l'attend également...

Greta est une jeune fille qui se pose naturellement en leader, rien de plus normal en tant que future reine. Mais parfois cette situation la déstabilise un peu. Après tout, qui sait si elle survivra assez longtemps ? Elle n'est d'ailleurs pas très optimiste quant à son sort depuis qu'Elián a été traîné de force au Protectorat. Il ne fait que se rebeller, provoque Talis, et incite les autres pensionnaires à en faire autant. Greta ne comprend vraiment pas son entêtement pourtant, petit à petit, elle ouvre les yeux sur ce qu'il subit, apprend à mieux le connaître puis finit par se rapprocher de lui. Et à ce moment là, un triangle amoureux fait soudainement apparition. Il est surprenant et aurait pu être très intéressant à suivre mais on ne voit pas les choses venir, c'est bien trop brusque. Oui les sentiments et cette attirance sont restés cachés, on le comprend, mais il aurait été tellement plus naturel de voir une ambiguïté naître entre Greta et cet autre personnage (dont je tairais l'identité pour ainsi laisser la surprise). Ce n'est que vers la fin qu'on prend la pleine mesure de ce que tous les deux ressentent, malheureusement ce n'est pas pour autant qu'on est touchés. Avec Elián en revanche on sent bien dès son arrivée que notre héroïne et lui vont partager un lien affectif mais pour être totalement franche j'ai été complètement insensible au sort de leur relation qu'elle soit amicale ou amoureuse...

En fait globalement on a du mal à s'attacher aux personnages principaux et les secondaires eux passent carrément inaperçus…Ils manquent tous de chaleur, de complicité et de naturel. Certes ils sont conditionnés depuis leur plus jeune âge à être obéissants, ils sont des otages avec une épée Damoclès sur leurs têtes, sont conscients que si leur pays entre en guerre eux risquent d'être exécutés, et qu'un jour peut-être ils régneront. Leur innocence et leur liberté leur sont ainsi volées, on saisit pleinement cette situation et on admire leur sang-froid mais avec ce qu'ils vivent il aurait été intéressant de leur insuffler un peu plus de charisme, de pep's et de chaleur (je me répète et j'insiste sur ce terme). cela les aurait rendu tellement attachants et bien plus captivants.

La dystopie est vraiment un style que j'affectionne tout particulièrement et même si elles finissent parfois par se ressembler il est toujours intéressant de se plonger dans ces mondes si particuliers et captivants. The Scorpions Rules promettait un récit novateur. Le déclin de notre monde, la famine, les guerres, la pénurie d'eau etc on connaît mais l'intelligence artificielle en revanche voilà un thème déstabilisant et peu abordé. L'auteur l'a d'ailleurs très bien exploité. Ici, Talis,  l'I.A. à l'identité masculine, est dérangeante par ses actes et ses paroles. Et pourtant par moment on peut la comprendre et on finit même par l'apprécier. Son humour et certaines de ses réactions nous prennent vraiment au dépourvu. Au final, elle a voulu apporter un semblant de sérénité à notre monde, on ne pouvait pas continuer ainsi mais pour cela il aura fallu atteindre en plein cœur les dirigeants, de rendre l'attrait plus...personnel et plus meurtrier par moment. C'est vrai que dans ce roman, on se demande si les êtres humains sont capables de gouverner, de se restreindre, d'apporter la paix et l'égalité. Mais l'I.A. a-t-elle pour autant apporter LA solution, là, rien n'est moins sûr. L'humain s'adapte, se révolte encore et toujours ; pour le bien de tous ou pas. Cet aspect du roman et Talis m'ont vraiment passionnée, c'est super intéressant à découvrir. Aussi l'auteur prend le temps de bien poser les bases, ce qui dans les dystopies est crucial. On suit donc le quotidien des héros, on s'imprègne avec attention de l'univers dans lequel ils évoluent. Mais le début manque terriblement d'entrain, certains passages traînent véritablement en longueur et n'ont pas de réel intérêt (franchement la vie pas si tranquille avec les chèvres, moi j'ai vite saturé). L'attention du lecteur retombe alors trop souvent, tout en gardant espoir que la suite soit plus attractive et rythmée. Et c'est bien le cas, à la moitié du récit, tout s'emballe, les pages se tournent avec frénésie pour nous offrir une fin assez inattendue.

Un univers innovant et passionnant qui avait tout pour plaire mais qui est un peu gâché par des longueurs et des personnages ternes auxquels on a du mal à s'attacher. Dommage car certains aspects du roman restent malgré tout bien sympathiques à suivre.