RICE Lisa Marie - NUITS BLANCHES - Tome 1 - L'Homme de Minuit

L'Homme de minuit
Lisa Marie Rice
279 pages – 6,50 euros

Quatrième de couverture:
A peine a-t-il posé les yeux sur Suzanne Barron que John Huntington l’a voulue dans son lit. L’ancien Navy Seal, snipper dans un commando d’élite, dirige désormais une agence de sécurité. A la recherche de nouveaux locaux, il a signé un bail avec celle qui est dorénavant sa voisine, une jeune décoratrice qui lui offre une première nuit survoltée. Le lendemain, il la sauve de justesse d’un tueur qui s’est introduit chez elle. Pour une raison inconnue, quelqu’un cherche à éliminer Suzanne. Lorsqu’il le comprend, John voit rouge. Personne ne lui prendra cette femme. Il a tué pour elle. Elle lui appartient.

Ça a beau être une nouvelle série, c’est ENCORE un Lisa Marie Rice sans aucunes surprises. Le héros est ENCORE un ex-Marine qui a fait partie d’un commando spécial de Navy Seal. Revenu à la vie civile à la suite d’une blessure il a ouvert une agence de sécurité à Portland. Pour accueillir ses bureaux il répond à une annonce de location et tombe sur Suzanne une décoratrice d’intérieure, propriétaire également d’un immeuble. Il tombe tout de suite sous le charme et la séduit. Seulement voilà, Suzanne a été témoin d’un meurtre et des professionnels sont envoyés pour la tuer. Mais John est bien résolu à protéger ce qui lui appartient. Oui encore. Car désormais « John et elle étaient liés par la plus ancienne de toutes les lois. Il s’était battu et avait tué pour elle. Elle lui appartenait ».

Bon vous l’aurez compris j’ai été déçu. Déjà la série précédente, avec le 3e tome je trouvais que ça devenait répétitif. Même si Lisa Marie Rice reste très agréable à lire, c’est toujours le même style, les mêmes intrigues, les mêmes schémas. Aussi attendais-je beaucoup de cette nouvelle série dont j’ai entendu énormément de bien. C’est toujours très plaisant à lire parce que Lisa Marie Rice écrit bien, qu’elle a don pour les scènes de sexe et son style est simple et percutant. Mais voilà c’est encore le même type d’histoire, sans surprises, aucunes.

Comme ses précédents héros, John est le mâle alpha par excellence. Plus que ça même. Il est une caricature de mâle alpha. Trop de testostérone tourne l’excitation en ridicule. Dès qu’il rencontre Suzanne, il lui faut tout son self contrôle pour conserver son vernis d’homme civilisé et ne pas lui sauter dessus. Il a beaucoup de mal à dompter la bête qui sommeille en lui. Mais s’imposer une conversation et un dîner avant d’aller au lit lui semblent insurmontables. Et dès le premier soir (on va dire qu’ils se sont parlés en tout une heure) il la plaque contre le mur, fait sauter les boutons de sa chemise, déchire sa culotte avant de la prendre à la hussarde (c’est assez excitant au demeurant).

Et le récit quoi que très bien écrit, est jalonné de réflexions qui m’ont fait bien rire. Il est constamment en érection. Bon pourquoi pas. Mais une érection bien dure et de celle qui impressionne. Le premier soir, après leur aventure, il peut encore constater « que son sexe était encore dans un tel état d’érection qu’il aurait pu s’en servir comme d’un bélier pour défoncer la porte » (franchement! sérieux pitié !). On a encore des réflexions assez étrange sur les soldats (véridiques sans doute car Lisa Marie Rice a l’air très familière de ce milieu) : « Tous les soldats du monde savent cela, savent que survivre au feu exige une contrepartie sexuelle – brutale, furieuse, violente – pour faire baisser la pression. Un baraquement après l’assaut est tellement rempli de testostérone que l’air en est presque saturé. Après le combat, un soldat bande ; ça fait partie des réalités de la vie. Certains se débarrassent de leur douloureuse érection avec une chèvre quand il n’y a aucune femme disponible, mais John ne s’était jamais laissé aller à des pratiques aussi tordues. En l’absence de femme vaguement désirable et consentante, il se contentait de son poing » (pfffff mon héros !).

John reste malgré tout très attachant. Il est bourru, grossier, bougon, mais gentil, protecteur, très respectueux. En somme un ours adorable. Suzanne est très différente. Elle est classe et sophistiquée, trop peut-être. La différence est donc intéressante.

Je lirais malgré tout le reste de la série parce que ça reste agréable, gentil et que ça détend bien. Le 2e tome, Quand sonne Minuit, est consacré à Bud et Claire qu’on rencontre déjà ici et leur histoire commence parallèlement au 1er tome. Mais j’attends avec impatience le 3e volet qui me semble plus que prometteur : le héros est un ancien équipier de John qui a été sévèrement défiguré et notre héroïne une amie de Suzanne qui est devenue aveugle à la suite d’un accident. La belle et la bête en somme. J’adore !