JAMES Eloisa - IL ETAIT UNE FOIS - Tome 3 : La princesse au petit pois

La princesse au petit pois
Eloisa James

Sortie le 21 août 2013

Par une nuit d'orage, Olivia Lytton frappe à la porte du duc de Sconce après que sa calèche a versé dans le fossé. Sublime apparition : ses longs cheveux dénoués ruissellent, sa robe trempée souligne des courbes somptueuses. Ébloui, Quin ne peut s'empêcher de lui voler un baiser. Lui le mathématicien de génie imperméable aux émotions s'embrase soudain pour cette femme au franc-parler déconcertant et au langage fleuri. Aurait-il enfin trouvé sa duchesse ? Mais n’est-il pas déjà fiancé ? À la sœur d’Olivia, très précisément ?

Un pur régal ! Il est même meilleur que La Belle et la Bête qui avait été pourtant un énorme coup de cœur. Eloisa James est ici au sommet de son art et fait montre de tout son talent avec des dialogues délicieusement incisifs et incroyablement drôles. Juste génial !

Alors que M. Lytton, un petit nobliau était à Eton, il a fait la connaissance du duc de Caterwick qui est devenu son meilleur ami. Les deux hommes s’étaient alors promis que la fille aînée de Lytton épouserait le fils aîné du duc. Mais le hasard voulu que le couple Lytton eu des jumelles bien avant que le duc et son épouse ait leur fils. C’est ainsi qu’Olivia Lytton se retrouve à 23 ans fiancée à Rupert, marquis de Montsurrey, futur duc de Caterwick, 18 ans. Pire encore, suite à un incident survenu à sa naissance, Rupert a des capacités intellectuelles plus que limitées et se comporte comme un grand enfant, gentil et naïf.
Mais pour les Lytton, rien de tout ça n’a d’importance. Que leur fille épouse un duc c’est la chance de leur vie et ils ont mis tout ce qu’ils avaient dans l’éducation d’Olivia, multipliant les précepteurs et les professeurs d’étiquette et lui inculquant surtout à la lettre les préceptes du Miroir des compliments, manuel de bonnes manières pour devenir une véritable lady, écrit par Sa Grâce la duchesse douairière de Sconce. Olivia sait où est son devoir, mais contrairement à sa sœur Georgiana, elle déteste plus que tout ces faux semblants et, avec son embonpoint, se sent moins que jamais une future duchesse. Elle se sait surtout condamnée à passer le reste de sa vie avec celui qu’elle appelle avec sa sœur le DD pour « Duc demeuré », le CC « Conjoint Crétin, le BAB « Bon Ami Ballot », ou encore le FPF « Futur pas futé ». Aussi, quand Rupert décide de s’engager dans l’armée pour combattre Napoléon, accueille-t-elle avec soulagement le répit qui lui est donné.
C’est donc en toute tranquillité qu’elle accompagne sa sœur invitée chez la duchesse douairière de Sconce en tant que possible prétendante pour son fils, Tarquin Brook Chastfield, duc de Sconce, communément appelé Quin. Ce dernier ne s’intéresse qu’aux mathématiques et, après son mariage raté avec une sacrée garce, il est bien trop heureux de confier à sa mère le soin de lui trouver une épouse parfaite. Il se méfie désormais de ses propres goûts et surtout de ses épisodiques coups de folie qui le conduisent à faire des choses complètement inhabituelles. Mais alors qu’il travaillait tard dans la nuit dans son cabinet, voilà qu’on tambourine à la porte et qu’une créature échevelée et trempée lui parle de voiture renversée et de femmes à sauver. Quin est complètement éblouie par cette femme et sur un coup de tête l’embrasse, sans savoir qu’il s’agit d’Olivia, la sœur de sa possible fiancée. Quant à Olivia c’est la première fois qu’on l’embrasse et elle est aussi plus que fascinée. Mais son honneur lui interdit de faire défaut à ce pauvre Rupert...

Tout le roman repose sur la personnalité d’Olivia qui est juste incroyable. Elle aime les blagues salaces, dit tout ce qui lui passe par la tête, jure comme un charretier et n’entend pas se laisser dicter sa conduite par quiconque. Ça donne lieu à des dialogues et des situations complètement cocasses et on se surprend plus d’une fois à glousser bêtement durant notre lecture. On prend un plaisir immense à suivre les joutes verbales entre Olivia et Quin, voire même entre Olivia et la duchesse douairière qui a eu le malheur d’écrire le traité qui lui a empoisonné l’existence depuis l’enfance. Et ne parlons même pas des remarques de Rupert qui nous font rire aux éclats (mais oups ce n’est pas bien de se moquer de lui…  ).
Et le roman est construit sur le même mode farfelu que son héroïne avec des noms de chapitres plus qu’évocateurs comme  « Où sont comparés les mérites de la virginité et de la débauche. A l’avantage de la seconde », « De moins en moins inapte à chaque instant », « Définition des caractéristiques d’un héros de conte de fées », « L’art de l’insulte », « Des mérites des œufs brouillés et des groseilles à maquereau » (la cervelle de Rupert et la couleur des yeux d’Olivia), « Diverses inquiétudes liées aux enfants et aux chiens mais pas aux canapés » ou encore « putain, et putain »…
J’ai juste adoré chaque phrase de ce livre qui est un petit bijou du genre. Et comme les précédents il peut se lire complètement indépendamment des autres. Le seul petit bémol est peut-être la toute dernière partie en France avec de l’action qui n’était sans doute pas nécessaire. Mais ça reste un détail.
Alors même si vous n’avez pas lu les précédents, surtout ne passez pas à côté, ce roman est juste magnifique !

Sur le chemin de Nantes, passage dans un Relay et hop surprise de la romance et re-surprise mon papa qui m'offre ce superbe roman que j'ai dévoré sur le trajet et cet après-midi. Eloïsa James est une fée des mots  Et même si j'ai plus qu'adoré Olivia, tous les personnages sont géniaux.